En appelant les fidèles catholiques à la messe illégale qu’il entend organiser le 25 octobre prochain à la cathédrale de Libreville l’Archevêque de la capitale se met clairement en dehors de la loi et met en danger la vie d’autrui, un acte condamné par la loi.
Au sens de la loi, la mise en danger d’autrui constitue une violation. Même dans le cadre sanitaire, quiconque se sait atteint d’une affection transmissible de nature à mettre en danger la vie ou la santé d’un tiers en le contaminant est passible d’une peine de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions. Or, l’appel lancé aux fidèles de l’Eglise catholique par l’Archevêque métropolitain de Libreville lié à la réouverture des paroisses le 25 octobre prochain est clairement en dehors de la loi et met en danger la vie d’autrui.
En effet, l’ambition de l’homme de Dieu d’ouvrir les églises dimanche prochain en dépit de la mesure gouvernementale ayant fixé la réouverture au 30 octobre est assurément un risque auquel il souhaite visiblement faire courir aux fidèles. Or, il est bien connu les lieux de culte ont été ces derniers mois d’importants clusters dans de nombreux pays, dont la France, avec l’Eglise de la Porte ouverte chrétienne à Mulhouse qui a été un des premiers clusters majeurs du coronavirus.
Selon la loi, « quiconque expose directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, est puni d’un emprisonnement de 5 ans au plus et d’une amende de 5 millions de FCFA au plus ».
Le Mgr Iba-Ba serait-il prêt à assumer toutes les responsabilités liées à sa désobéissance ?