Contrairement aux suspicions de certains compatriotes portées sur les chiffres liés à la propagation du coronavirus au niveau national, Stephen Jackson, patron du Système des Nations unies au Gabon, a catégoriquement nié cette éventualité supposée permettre au pays de bénéficier de plus d’aide financière de la part de ses partenaires internationaux.
Les chiffres du coronavirus sont-ils manipulés sur le continent et particulièrement en Afrique, comme le soupçonnent certains, y compris des chefs d’État et de gouvernement du continent ces dernières semaines ? Si dans certains pays, à l’instar du Burundi, de la Tanzanie ou de la Guinée équatoriale les autorités ont répondu par l’affirmative, il n’en est rien pour ce qui est du Gabon.
Invité à l’émission « Covid en clair » sur Gabon 1ère, mardi 9 juin, le coordonnateur résident du Système des Nations unies a vivement battu en brèche cette accusation portée également par certains compatriotes incrédules depuis le début de l’épidémie au Gabon. Accusation qui, pour ceux qui la véhiculent, est supposée permettre au pays de bénéficier de plus d’aide financière de la part de ses partenaires internationaux.
«Concernant cette question des chiffres gonflés ou pas, je dirais un « Non » absolu. Ils ne sont pas du tout gonflés. Cette pandémie est parmi les défis les plus graves que nous avons dû affronter depuis la création des Nations unies. Pour les chiffres du Gabon, je dois sincèrement féliciter le gouvernement pour sa transparence depuis le début de la crise. L’information fiable et transparente est à la base d’une bonne riposte. Or, il y a vraiment eu cette transparence. Alors, non, il ne s’agit pas de chiffres gonflés», a défendu Stephen Jackson.
Rappelons par ailleurs que ce mercredi 10 juin 2020, la situation épidémiologique du Gabon fait état d’un total de 3 294 cas positifs (18,1%), dont 956 guéris et 21 décès ; 87 hospitalisés, dont 15 personnes en réanimation. 18 132 prélèvements ont été effectués à ce jour, selon le Copil.