Pour continuer de percevoir leur prime de servitude dont la caisse était alimentée par le paiement des visas, les syndicalistes du ministère des Affaires étrangères avaient proposé à Pacôme Moubelet Boubeya de multiplier par 3 le prix de l’établissement des passeports, en dépit de la crise actuelle. Une proposition à laquelle le ministre a heureusement refusé d’accéder.
C’était une bien curieuse proposition que le Syndicat des agents des affaires étrangères (SAEE) a faite il y a quelque temps au ministre Pacôme Moubelet Boubeya : multiplier par trois le prix de l’établissement des passeports qui est actuellement de 45 000 FCFA. En dépit de la crise actuelle qui rend difficile le quotidien des Gabonais, l’organisation syndicale n’y voyait donc pas d’inconvénient à faire débourser 135 000 à des compatriotes déjà durement éprouvés.
Le but de cette proposition pour le moins égoïste et antipatriotique résidait dans la poursuite du paiement de la prime de servitude due à ces agents, a révélé récemment le ministre des Affaires étrangères au cours de l’émission « Face à vous ». Aussi, a-t-il rappelé qu’« une prime est fondée sur quelque chose. Or, en vérité la prime [de servitude] était financée par une ristourne qui était prélevée sur les visas ».
Seulement, a poursuivi le membre du gouvernement, qui a refusé la proposition du SAEE, « il se trouve que le Gabon, sur la scène régionale et internationale, a fait des avancées énormes en matière notamment de l’intégration sous-régionale, et aujourd’hui dans la Cemac, il y a maintenant une libre circulation des personnes. On ne paie donc plus les visas qui étaient la plus grande source pour abonder cette caisse ».
Pour l’heure, le gouvernement dit réfléchir à d’autres mécanismes permettant d’approvisionner la caisse qui servait à payer la prime de servitude.