Si certains s’attendaient à voir les paroisses catholiques prises d’assaut ce dimanche 25 octobre, c’est bien le contraire qui s’est produit. L’appel lancé quelques semaines plus tôt par l’archevêque métropolitain de Libreville n’a pas vraiment mobilisé du monde.
Ce dimanche 25 octobre, les Gabonais ont une nouvelle fois montré leur degré de maturité et de responsabilité face à la menace que constitue la pandémie de coronavirus dont le pays essaie avec succès de se débarrasser depuis plus de sept mois. D’autant que cet ennemi invisible a déjà coûté la vie à 54 de nos concitoyens l’ayant malheureusement contracté. Beaucoup semblent donc avoir pris la mesure de respecter les directives du gouvernement. Directives qui sont d’ailleurs suggérées par les experts de la santé et les organismes internationaux en la matière.
Ce dimanche en effet, alors que l’on s’attendait à voir des marrées humaines aux abords des paroisses catholiques du pays, la réalité sur le terrain a été autre : peu d’églises de la capitale et de l’intérieur du pays ont enregistré d’importants rassemblements de personnes. Les fidèles n’ont pas répondu en masse à l’appel pour le moins risqué de l’archevêque métropolitain de Libreville à converger vers les paroisses ce 25 octobre, alors que la date officielle fixée par les autorités pour la réouverture des lieux de culte sur toute l’étendue du territoire national est le vendredi 30 octobre prochain.
Au regard de la faible affluence observée à Libreville comme dans d’autres localités, Mgr Jean-Patrick Iba-Ba n’a pas su convaincre les fidèles de son église qui ont plutôt pris le parti d’attendre la date fixée par le gouvernement. D’autant que cet appel a été jugé irresponsable par plusieurs chrétiens qui ne comprenaient pas le but du bras de fer que souhaitait engager l’archevêque.
Il est à rappeler qu’en lançant de façon tout à fait illégale les activités cultuelles, les responsables de l’Église catholique du Gabon se sont mis en dehors de la loi. Ils ont risqué la santé de nombreuses personnes. Ce qui est passible de poursuites judiciaires selon la loi gabonaise. Pourtant, étant parvenues à circonscrire d’éventuels débordements, les autorités n’envisagent pas pour l’instant de porter l’affaire devant les tribunaux. Surtout que cet appel à la rébellion a fait « pschitt ».