Quelques jours après la diffusion sur TV5 Monde d’un reportage sur la vie de quatre jeunes compatriotes contraints de fouiller dans la décharge de Mindoubé pour faire vivre leurs familles et assurer leur scolarité, la ministre des Affaires sociales a lancé, mercredi 7 juillet 2021, une enquête préliminaire pour y voir plus clair. Il aura fallu l’intervention de la presse locale et internationale pour traiter d’une situation qui perdure.
Ça y est ! Le ministère des Affaires sociales va (enfin ?) s’intéresser et s’occuper du cas des enfants de la décharge de Mindoubé. Il aura fallu l’intervention de l’AFP via TV5 Monde et le relai de plusieurs médias africains et gabonais, dont certains n’avaient pas manqué d’interpeler le gouvernement et particulièrement ce ministre sur la difficile situation vécue par de nombreux jeunes compatriotes qui risquent leur vie au quotidien sur ce site, au 5e arrondissement de Libreville.
Le 5 juillet dernier en effet, la chaîne française a diffusé un reportage pour le moins préjudiciable à l’image du Gabon à l’extérieur. Elle s’intéressait notamment à la présence sur la décharge de Larry (8 ans et non scolarisé), Ekomi (12 ans), Daniel (17 ans) et Crépin (20 ans). Chacun pour des raisons qui lui sont propres.
Après avoir vu ce reportage, et sans nul doute poussée par les nombreuses interpellations dont elle a été la cible ces derniers jours, Prisca Koho Nlend a annoncé, jeudi 8 juillet, que la veille (mercredi) une équipe de son ministère s’est rendue sur le site de la décharge dans le cadre d’une opération d’identification de ces jeunes compatriotes qui y travaillent.
Sur Twitter, la ministre des Affaires sociales a expliqué qu’il s’agit d’« une importante mission d’enquête préliminaire ». Celle-ci, a-t-elle précisé, vise à « circonscrire les problématiques relatives à la présence croissante d’enfants sur le site ». Le but étant de venir en aide à ces jeunes compatriotes, ajoutent certains. Elle est vivement attendue sur le terrain de la matérialisation de ce projet.