Selon les autorités chinoises qui ont dû réagir à la suite de la conférence, samedi 10 avril 2021, de Gao Fu, les propos du directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies « ont été mal interprétés » par des médias et de nombreux internautes, particulièrement en Afrique où le vaccin de Sinopharm contre le coronavirus est actuellement administré aux populations sans qu’il n’y ait de cas d’effets indésirables majeurs observés ou notifiés.
Une nouvelle polémique
Depuis le week-end dernier, les polémiques pour le moins inutiles en ces temps de crise sanitaire mondiale ont repris de plus belle sur les réseaux sociaux, alimentées par certains médias, notamment du continent africain. La cible : une fois de plus les vaccins chinois contre le coronavirus parmi lesquels le produit élaboré par la firme pharmaceutique Sinopharm. Un produit bénéficiant de la confiance d’une trentaine de pays africains et plusieurs autres hors du continent.
Pourtant, ces derniers jours, les vaccins de Sinovac et de Sinopharm continuent de faire l’objet d’une cabale dont la flambée a été produite à la suite de la conférence de Gao Fu. Au cours de celle-ci, le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a évoqué l’efficacité des deux vaccins, particulièrement sur le procédé d’introduction de l’acide ribonucléique messagers, couramment appelés « ARN messager ».
Il s’agit des copies, des molécules chargées de transmettre l’information codée dans le génome, pour permettre la synthèse des protéines nécessaires au fonctionnement de nos cellules. En clair : ces acides aident davantage nos cellules à combattre les virus tels que la Covid-19.
Propos mal interprétés et démenti
Ayant évoqué cet aspect, plusieurs médias ont cru comprendre que le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies reconnaissait de fait l’inefficacité des vaccins chinois contre la Covid-19. « Le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, a reconnu, samedi 10 avril, que l’efficacité des vaccins chinois était faible comparé au procédé expérimental de l’ARN messager », a d’ailleurs prétendu le site Medicongo.net, dont l’article a été abondamment repris et relayé sur les réseaux sociaux.
Face au tollé provoqué par cette fausse révélation, les autorités chinoises ont dû réagir. S.E.M. ZHU Jing le premier, par le biais d’un tweet.
« Attention ! Les propos de M.GaoFu ont été mal interprétés par certains médias. Il appelle en fait à élever le taux de protection des vaccins en améliorant les méthodes de vaccination », a posté l’ambassadeur de Chine en RDC.
L’OMS balaie tout soupçon
Face aux doutes et à la méfiance exprimés par les populations dans de nombreux pays à travers le globe au sujet du vaccin produit par la firme chinoise Sinopharm, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dû organiser de toute urgence, du 22 au 25 mars 2021, son Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination. Et les conclusions des experts chargés de formuler des recommandations en matière de vaccination est sans appel : il n’y a rien à craindre du vaccin chinois qui est actuellement administré au Gabon dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Selon les experts, le vaccin anti-Covid-19 du laboratoire Sinopharm, comme son homologue (Sinovac), a « démontré sa sûreté et sa bonne efficacité contre le Covid-19 ». Et dans de nombreux pays, le vaccin de Sinopharm a montré une efficacité globale de 86% et une bonne sécurité. Même pour des personnes de plus de 60 ans, jugent les experts, ce vaccin permet un taux de séroconversion entre 97% et 100% après deux injections.