Contrairement à ce que de nombreux internautes croient, les alertes lancées sur les réseaux sociaux pour signaler la disparition d’un individu, peu importe son âge, ne suffisent pas. Les autorités judiciaires doivent être officiellement saisies pour qu’une enquête soit ouverte.
L’affaire dite Rinaldi du prénom de l’enfant de 3 ans porté disparu depuis le 12 janvier au village Ébbé Aba près de Bitam est la parfaite illustration du comportement qu’il ne faut pas adopter vis-à-vis de la loi. Du moins, pour ce qui est de l’alerte lancée par les parents du jeune garçon, qui a été relayée par des milliers d’internautes ces derniers jours.
À la suite de plusieurs juristes, le gouvernement assure que les alertes lancées sur les réseaux sociaux pour signaler la disparition d’un individu, peu importe son âge, ne suffisent pas. Il faut impérativement se conformer à la démarche légale en vue de l’officialisation de ladite disparition, donc de l’ouverture d’une enquête judiciaire en bonne et due forme.
«La démarche visant à lancer l’alerte sur les réseaux sociaux, si tant est que les faits soient avérés, est certes louable, mais ne constitue pas une saisine officielle. De plus, elle ne doit pas être un prétexte à l’extrapolation et à la diffusion de fausses informations», informent les autorités dans un communiqué lu, lundi 20 janvier, par le porte-parole du gouvernement, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou.
Aussi, le gouvernement a-t-il lancé «un avertissement ferme à tous ceux qui, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, expriment des propos abusifs, insultants ou mensongers». Il prévient que «ces déclarations de nature à semer le trouble à l’ordre public sont pénalement répréhensibles».