Pour en finir avec le phénomène des violences basées sur le genre afin d’assurer aux femmes une meilleure protection et le respect de leurs droits, le Gabon envisage de créer dans les prochains mois un Observatoire national du droit des femmes.
Être plus strict pour en finir
Le Gabon veut en finir avec les violences basées sur le genre (VBG). Depuis quelques années, en dépit efforts des forces de l’ordre pour le contenir et des initiatives des organisations de la société civile dont la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) est la plus active, le phénomène tend à prendre de l’ampleur.
Le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Ali Bongo Ondimba avait annoncé une réforme du Code pénal. L’objectif était de le rendre plus strict, plus dur vis-à-vis des auteurs des violences faites aux femmes. Pour le chef de l’État, le but est d’être le plus dissuasif possible, tout en permettant au Gabon d’être un exemple sur le continent en la matière.
Dans un post sur Facebook, le président de la République avait alors instruit le gouvernement de se mettre rapidement au travail en vue de lui proposer des solutions devant permettre d’y remédier.
Erlyne Antonela Ndembet-Damas à la manœuvre
Ce mardi 23 mars, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux a présenté au Conseil des ministres qui l’a adopté le projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes. Erlyne Antonela Ndembet-Damasenvisage en fait la création d’un « Observatoire national du droit des femmes ». Son ambition : garantirune meilleure protection aux femmes victimes de toutes sortes de violences, aussi bien sur le plan conjugal que sur leurs lieux de travail.
Pris en application de l’article 47 de la Constitution, ce texte, précise le communiqué du Conseil des ministres, « vise à mettre en place, les mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer, de même que les violences qui les affectent de manière disproportionnée dans le milieu familial, en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ».
Tous concernés !
Pour y parvenir, le Conseil des ministres dit-il compter sur l’implication de tous, notamment celle de toute l’administration publique pour sa mise en œuvre.
« Pour sa mise en œuvre le texte précise le rôle assigné à toutes les administrations impliquées, notamment les ministères en charge, de la condition de la Femme, de la Famille, de l’Éducation nationale, de la Santé, de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense nationale, des Affaires sociales et de la Communication, lesquels adoptent, chacun en ce qui le concerne, les mesures nécessaires en matière d’égalité entre les sexes et de lutte contre les violences à l’égard des femmes », précise le communiqué officiel dudit Conseil.