En plus des 7 milliards de francs CFA ayant constitué 5 ans durant ses primes spéciales, des soupçons de vol de véhicules pèsent également sur l’ancien recteur de l’Université Omar Bongo (UOB) qui pourrait bientôt faire l’objet d’une action en justice après la plainte du ministère de la Lutte contre la corruption.
Les choses semblent se compliquer pour le Pr Marc-Louis Ropivia qui pourrait bientôt faire l’objet d’une action en justice après la plainte du ministère de la Lutte contre la corruption ayant abouti à l’ouverture d’une enquête par le Parquet de Libreville sur la gestion de l’UOB entre 2014 et 2020. Une gestion vue d’un mauvais œil par certains en raison de nombreux soupçons ayant à chaque fois pesé sur l’ancien recteur de cet établissement d’enseignement supérieur public.
Ces soupçons concerneraient désormais quatre véhicules (bus) initialement affectés au transport du personnel de l’Université. Ils auraient été subtilisés de l’établissement, selon des sources relayées par le site Gabon Media Time. Mis sous pression, l’ancien recteur « aurait avoué que les bus ont été enlevés de l’UOB sous son ordre ». En témoigne un communiqué de l’administration attestant que deux décisions avaient été prises respectivement par le secrétaire général sortant Dieudonné Robert Obanga qui autorisaient notamment l’enlèvement des véhicules Toyota Hiace immatriculé 184 L 027 et Toyota Coaster immatriculé 184 L 297 en août 2016, et l’enlèvement des véhicules Toyota Coaster immatriculé 181 N 169 et 184 L 717, en juillet 2019. Ces véhicules, prétendait-on à l’époque, devaient rejoindre un garage de la place, soi-disant pour réparation. Il n’en fut rien au vu des faits.
Au final, selon des sources, Dieudonné Robert Obanga et Marc-Louis Ropivia, respectivement secrétaire général et recteur, auraient simulé une procédure de déclassement de ces véhicules administratifs pour d’autres usages. D’ailleurs, selon des syndicalistes de l’UOB, les garages dont les numéros sont mentionnés sur la note d’information, soit n’ont jamais véritablement existé, soit ne sont plus en activité. Des faits que le principal mis en cause aurait reconnus ces derniers jours face aux enquêteurs.
En dehors de cette sombre affaire de véhicules « volés », le recteur démissionnaire est inquiété sur une affaire de primes spéciales qu’il se serait octroyées chaque fin décembre durant les cinq années passées à la tête du rectorat. Une manne de 70 millions de francs au total issus essentiellement des inscriptions annuelles d’étudiants.