Après le succès enregistré dans la mise en œuvre de la première phase de la mesure de gratuité des consommations d’eau et d’électricité, le président de la République a instruit le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques à lancer un audit financier sur cette opération ayant finalement coûté plus de 7 milliards de FCFA à l’État plutôt que les 6 milliards initialement annoncés.
La seconde phase ayant été lancée le 25 mai dernier, sur instructions du président de la République, la première phase de la mesure de gratuité des consommations d’eau et d’électricité fera l’objet d’un audit financier dans les tout prochains jours. L’annonce a été faite par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques lors de sa récente conférence presse à Libreville. Pascal Houangni Ambouroué a en effet annoncé qu’il sollicitera son collègue Jean Marie Ogandaga, ministre de l’Économie et des Finances, pour la réalisation de cet audit financier.
L’objectif de cet audit financier, selon plusieurs médias ayant relayé l’information, est de «faire toute la lumière sur le déroulé de la première phase de l’opération et l’utilisation de l’argent public dans la mise en œuvre cette mesure présidentielle».
Décidée en avril en soutien aux populations ayant vu leurs activités professionnelles ralenties, voire stoppées par les mesures de restriction édictées par les autorités, l’initiative d’Ali Bongo Ondimba qui engageait alors d’importantes sommes issues des caisses publiques visait à limiter les contaminations au coronavirus. Il s’agissait donc d’alléger les dépenses des ménages en cette période difficile, surtout sur l’aspect financier.
Au terme de cette première phase, ce sont 152 734 particuliers qui ont bénéficié de la gratuité de leurs factures l’eau pour un montant de 2 291 000 000 FCFA ; et 248 200 de la gratuité de leurs factures d’électricité pour 5 047 280 000 FCFA. En tout, l’opération aura coûté 7,3 milliards de FCFA à l’État au lieu des 6 milliards initialement annoncés.
Ainsi, l’audit financier à venir permettra de confirmer les comptes et de répondre aux suspicions de certains, alors qu’au gouvernement l’on assure que l’opération a été satisfaisante. Ce contrôle, selon le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, sera réalisé «conformément aux instructions du président de la République, chef de l’État qui prône une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption».