La vigueur de la Justice gabonaise était fortement attendue par les gabonaises et les gabonais quant aux développements relatifs à « l’affaire Wally ». Cette affaire de viol doublé de pédophilie et de proxénétisme a éclaté sur les réseaux sociaux, indignant au-delà des frontières nationales.
L’opinion publique a appris ce 23 octobre, par un communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville, Olivier N’Zaou, l’émission d’un mandat d’arrêt international contre le sieur Alexis Ndouna, manifestement en fuite. L’inculpation de ce présumé délinquant sexuel et d’autres suspects a également été annoncée. Ces développements interviennent après la saisine du Procureur de la République, le 9 octobre dernier, par la famille de la jeune Wally.
Mais au-delà de cette actualité qui suscite chez les Gabonais l’espoir de voir tous les éventuels coupables sévèrement punis dans cette grave affaire de mœurs, l’opinion publique demande également, par de nombreux « posts » sur les réseaux sociaux notamment, qu’Alexis Ndouna soit exclu du Parti Démocratique Gabonais, au pouvoir, ou écope d’une sanction temporaire, le temps que la Justice fasse son œuvre. Ce dernier n’avait pas hésité à organiser une cérémonie de don de kits scolaires au lendemain de la révélation de ce scandale. Une cérémonie perçue par l’opinion comme une vaine et maladroite tentative de noyer le poisson. Alexis Ndouna est membre du Conseil National du PDG dans la province du Haut-Ogooué.
Si d’aucuns commençaient à douter de l’efficacité de la Justice sur cette affaire, il conviendra de rappeler que le temps médiatique n’est pas le temps de la Justice, comme a eu à l’indiquer, entre autres, le Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou.