Pour avoir produit de faux bulletins et procédé à des inscriptions d’élèves au baccalauréat sur la base de ces documents, plusieurs établissements scolaires privés ainsi que leurs différents responsables ont récemment écopé de sanctions de la part du ministère de l’Éducation nationale.
Lancée des semaines plus tôt, l’opération de vérification menée par le ministère de l’Éducation nationale a débouché récemment sur le démantèlement d’un vaste réseau de fraude aux bulletins de notes dans plusieurs établissements scolaires du pays. Le but de ces fraudeurs : parvenir à inscrire des élèves à l’examen du baccalauréat session 2019-2020. Pr Patrick Daouda Mouguiama a décidé de sévir durement.
Un arrêté signé du ministre de l’Éducation nationale, lue à la télévision publique par le secrétaire général de ce département ministériel, a prononcé des sanctions à l’encontre de plusieurs établissements à travers le pays. À Libreville, il s’agit des lycées d’application Nelson-Mandela (LANM), Paul-Émane-Eyeghe, Jean-Baptiste-Obiang-Etoughe, Paul-Indjendjet-Gondjout, Djoue-Dabany, Jean-Hilaire-Aubame-Eyeghe, Diba-Diba, Montalier, Mikolongo, de Bikele.
À l’intérieur du pays, plusieurs établissements privés ont également été sanctionnés, à savoir : les lycées Charles-Mefane (Lambaréné), Nazaire-Boulingui (Tchibanga), Jean-Baptiste-Moandat, Bac-Aviation (Port-Gentil), Simon-Oyono-Aba (Bitam), les collèges Delta, la Réussite et Charles-Lwanga.
Les faits
Selon le ministère de l’Éducation nationale, «des élèves, en collaboration avec des enseignants, personnels administratifs et chefs d’établissement en poste ont procédé à des inscriptions en classe supérieure sur la base de bulletins de notes falsifiés, en contrepartie d’une somme d’argent». «Les parents de ces élèves ont obtenu des inscriptions sur la base de faux bulletins ou des bulletins non conformes établis par des enseignants», précise le ministère.
Les sanctions
Pour leur fraude, les chefs d’établissement impliqués ont été suspendus de leurs fonctions pour une durée de 5 ans. Les enseignants et les personnels administratifs ont été interdits de toute participation à l’organisation et au déroulement de tous les examens.
«Les établissements privés producteurs de faux bulletins sont sanctionnés de fermeture définitive avec interdiction d’exercer dans le domaine de l’enseignement», informe le ministère qui sanctionne également d’un avertissement les établissements privés ayant inscrits des élèves sur la base de faux bulletins.
Les élèves ayant eu recours aux faux bulletins ou à des inscriptions moyennant des sommes d’argent sont quant à eux privés de participation au Bac. Ils sont par ailleurs rétrogradés à leur niveau réel