Peinée par les images impudiques diffusées sur les réseaux sociaux, il y a quelques semaines, de jeunes lycéens s’adonnant à un challenge de danse suggestive et d’autres détournant les paroles de l’hymne du Parti démocratique gabonais (PDG) portant clairement atteinte à l’honneur du chef de l’État, la Première Dame exhorte les jeunes internautes à préserver avant tout leur intimité et leur intégrité.
Un rôle de mère assumé
Comme de nombreuses personnes, Sylvia Bongo Ondimba a été surprise et peinée de découvrir la diffusion d’un challenge parmi les plus inutiles qui ont de plus en plus cours ces dernières années sur les réseaux sociaux. Cette fois, il s’agissait de la diffusion par différents établissements secondaires de Libreville et d’Owendo de vidéos de lycéens et collégiens dansant de manière tout à fait suggestive. Des images qui ont heurté une grande partie de l’opinion et au sujet desquelles la Première Dame a tenu à réagir récemment sur sa page Facebook.
Le vendredi 5 février en effet, l’épouse du chef de l’État a exhorté les jeunes internautes à faire plus attention avant toute diffusion d’images ou même de textes sur les réseaux sociaux. «Réfléchissez avant de publier, afin de mieux préserver votre intimité et votre intégrité », a-t-elle conseillé, assumant ainsi son statut officiel et son rôle de mère craignant pour l’avenir de ses enfants.
Penser à l’avenir et non au buzz
La Première Dame du Gabon n’a en effet pas caché sa préoccupation face à ces nouvelles vidéos d’élèves, dont certaines portaient d’ailleurs directement atteinte au chef de l’État. Notamment celle mettant en scène des élèves du lycée technique détournant les paroles de l’hymne du PDG et citant nommément Ali Bongo Ondimba. Et ce genre de dérive est plus que récurrent ces dernières années. Ce qui constitue un danger pour l’avenir de ces jeunes apprenants qui semblent plus rechercher le buzz que leur propre avenir.
Aussi, Sylvia Bongo Ondimba a-t-elle averti : « Votre vie privée mérite d’être protégée. Ce que vous publiez sur les réseaux sociaux aujourd’hui peut vous poursuivre toute votre vie. »
Pour preuve, les élèves ayant formellement été identifiés sur ces vidéos ont déjà été présentés devant le procureur. Plusieursd’entre eux (élèves du lycée Djoué Dabany) ont été inculpéspour atteinte aux mœurs. Toutefois, par indulgence, aucun d’eux n’a écopé d’une peine de prison. Certains risquaient pourtant dese voir exclure pour plusieurs années.