Cette décision, réaffirmée le week-end dernier par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et à laquelle le gouvernement gabonais promet de s’en tenir vise à faire face à la chute brutale des prix du brut enregistrée les mois précédents à cause du coronavirus.
La décision historique prise en avril dernier par les membres de l’OPEP et ses alliés de réduire leur production de pétrole sera prolongée. «Tous les pays participants ont accepté la possibilité de prolonger d’un mois supplémentaire la première phase des ajustements de la production de mai et juin», informe le communiqué de l’organisation qui a tenu, samedi 6 juin, sa 179e réunion par visioconférence.
Ayant pris part à cette réunion, le ministre du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines a réaffirmé la position du Gabon de s’en tenir à l’accord du 12 avril dernier, qui concernait initialement les mois de mai et juin. L’objectif était de passer à 7,7 millions de barils par jour (mbj) à compter du 1er juillet et jusqu’à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.
«Notre quota journalier de réduction à hauteur de 23% est bel et bien respecté. Nous continuerons de jouer notre rôle au sein de l’OPEP pour participer à l’effort collectif afin de stabiliser le marché pétrolier», a en effet déclaré Vincent de Paul Massassa.
Prise en fonction de la crise sanitaire actuelle qui impacte fortement l’économie mondiale, la décision de l’OPEP et ses alliés de réduire la production pétrolière a pour but «d’assoir et d’assurer une stabilité sur le marché pétrolier entre l’offre et la demande». L’accord d’avril a d’ailleurs déjà montré des signes positifs, avec notamment la remontée des cours en début juin autour de 40 dollars le baril. Courant avril, ils avaient atteint la barre des 15 dollars pour le Brent.
La décision du Gabon de poursuivre cet accord est jugée louable et rationnelle par de nombreux spécialistes du secteur.